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\\\\\\\\ Le . monde . des . tarots . anciens
7 février 2012

Glossaire médiéval

------> Lexique byzantin succinct [#]

Les définitions de termes MEDIEVAUX qui suivent sont extraites de plusieurs ouvrages historiques :
[DELUMEAU] La civilisation de la Renaissance, Jean DELUMEAU, 1967 rééd. 1984
[FEDOU] Lexique historique du Moyen Age René FEDOU (dir.) ARMAND COLIN 1980 1989 2e éd.
[FOSSIER] Le Moyen Age (en 3 tomes) - Robert FOSSIER (dir.) ARMAND COLIN 1983
[LE GOFF] La Civilisation de l'Occident Médiéval Jacques LE GOFF ARTHAUD 1977 rééd. 1984
[Extraits]////////////////////////////////////////////////////////////////////////

 

Arts libéraux :
Les 7 arts libéraux sont jusqu'au XIIe siècle un programme d'enseignement hérité de l'Antiquité. Ce sont la grammaire, la dialectique, la rhétorique, l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique, qui doivent successivement former l'esprit. Cette méthode remonte à Varron qui distinguait les arts libéraux des arts mécaniques; elle est reprise par Martianus Capella au Ve siècle dans son traité allégorique De Nuptiis Philologiae et Mercurii. On la retrouve chez Cassiodore et chez Alcuin qui divise les sept arts libéraux en deux branches :
- le trivium comprenant les 3 premiers qui ont pour objet l'expression de la pensée (verba)
- le quadrivium qui est l'étude des choses (res)

De nombreux traités reprennent  au XIIe siècle le système des arts libéraux : le Didascalion de Hugues de Saint-Victor, le Metalogicon de Jean de Salisbury, l'Heptateuchon de Thierry de Chartres. Mais ce cadre d'enseignement finit par éclater. La dialectique prend le pas sur la grammaire. La logique d'Aristote est redécouverte. La théologie acquiert sa spécificité. Arts libéraux et arts mécaniques se rapprochent à nouveau pour un temps. La voie est ouverte aux synthèses doctrinales. (voir à Scolastique) [LE GOFF]/////////

Ban (germanique, en latin bannus, bannum).
Pouvoir d'ordonner, de contraindre et de punir.
Expression même de l'autorité royale, il fut, à la faveur de l'éclipse de celle-ci, confisqué et exploité, à partir du Xe siècle, par les plus puissants seigneurs qui, à ce titre, exerçaient la justice et la police, le droit de gîte, levaient péages, tailles, banalités et taxes sur les marchés et foires, et réquisitionnaient leurs hommes pour charrois et travaux divers.
- banc de l'ost : pouvoir de convoquer à l'ost les vassaux directs; par extension désigne les contigents eux-mêmes.
- Heriban (Heri : armée) : à l'époque carolingienne, convocation à l'ost de tous le hommes libres, ou amende perçue pour non-obéissance à cette convocation.
- Arrière-banc (par déformation sémantique du précédent et application du même principe) : service armé dû au roi, en cas de nécessité, par tout homme libre apte à combattre (souvent remplacé par une taxe). [FEDOU]///////////

Pouvoir général de commandement des seigneurs : pouvoir militaire contraignant vassaux et paysans au service de l'ost (ban et arrière-ban), pouvoir judiciaire, pouvoir économique (moulin, four, taverne banale, où les paysans sont obligés d'apporter leurn farine, leur pain, de consommer). Les seigneuries collectives ont un pouvoir banal : les villes par exemple exercent ce pouvoir dans la banlieue. [LE GOFF]/////////

 

Bulle (du latin bulla, boule, petit disque)

1. Cachet ou sceau de métal attaché à un acte pour l'authentiquer. Elles sont le plus souvent en plomb, parfois en or.

2. Décret du pape, muni d'un sceau en plomb, généralement désigné par le premier mot et employé pour les actes les plus iomportants de l'administration pontificale (convocation d'un concile, collation des évêchés et abbayes) [FEDOU]////

 

Basileus (mot grec=roi)  ------> Lexique byzantin succinct [#]

L'empereur byzantin. Ce titre, que les Grecs donnaient traditionnellement au roi de Perse, fut emprunté au VIIe siècle par l'empereur Hiéraclius après sa victoire sur les sassanides, et conservé par ses successeurs. [FEDOU]////
-----> Nicéphore Phocas et Jean Tzymiskès, cf. [#]   

 

Chevalier (en latin médiéval : miles, le soldat par excellence)
Homme d'armes à cheval, pourvu de l'armure complète et de plusieurs chevaux, vassal, chasé (investi d'un fief) ou non, d'un seigneur à qui il doit le service armé.
A partir du XIIe siècle, la chevalerie devient de plus en plus une caste dans laquelle on entre par adoubement et qui tend à se confondre avec la noblesse, non sans variantes dans le temps et dans l'espace. [FEDOU]////

 

Chrysobulle : (n. m., en grec grec : bulle d'or) ------> Lexique byzantin succinct [#]
A Byzance, acte impérial solennel, scellé de la bulle d'or à l'effigie du basileus et attaché par des lacs de soie. Un des plus célèbres est celui qui fut accordé à Venise en 992. [FEDOU]////
-----> Chrysobulle de Constantin monomaque, cf. [#]
-----> Chrysobulle de Nicéphore Phocas, cf. 
[#]  

Empereur : 
Hormis les cas marginaux de royaumes anglo-saxons et de la Castille, où il n'eut d'ailleurs qu'un usage interne, le titre ne fut porté, en Occident, que par les Carolingiens (à partir de 800) et leurs épigones, et, à partir de 62, par les chefs du Saint Empire. Il suppose toujours le couronnement à Rome par le pape. Ne jamais dire : empereur d'Allemagne, mais bien : Empereur. [FEDOU]////

Fief :
Une concession (en général sous forme de terre, parfois - surtout à partir du XIIIe siècle - d'argent : fief-rente, fief de bourse), attribuée gratuitement par un seigneur à son vassal, en vue de procurer à celui-ci l'entretien auquel il a droit en échange de sa fidélité et de le mettre à même de fournir à son seigneur le service requis. D'abord simple paiement de la vassalité, le fief est rapidement devenu le point de départ des services exigés. [LE GOFF]////

Fou :
Le Moyen Age croit les fous en rapport avec des secrets bons ou mauvais (Merlin est un fou). Il les répartit peu à peu en catégories traitées de façons différentes mais en général avec plus de mansuétude que les autres exclus : fous de bon conseil idiots de village, bouffons du seigneur ou du prince), malades soignés oi internés, possédés livrés aux exorcistes. [LE GOFF]////

Gallicanisme : 
Attitude de des princes ou des prélats français envers le Saint-Siège et tedant à prendre des distances avec les prescriptions disciplinaires venues de Rome; le mot n'est pas médiéval. [FOSSIER]////

Gibelins :
A la mort de l'Empereur Lothaire (1138) partisans de Conrad III de Hohenstaufen, dit Wainbling (Gibelin), du nom de son château de Waiblingen, contre ceux de Henri de Bavière, de la famille des Welf (Guelfes). Ces deux termes qui, au XIIe et XIIe siècles, désignent en Allemagne les partisans des prétendants au trône impérial appartenant aux deux familles rivales, désignent en Italie, du XIIe au XVe siècle, les partisans du pape (Guelfes) et ceux de l'empereur (Gibelins). [LE GOFF]////

 

Guelfes : 
Dans les villes italiennes, les partisans de l'autonomie urbaine, mais avec des nuances, les Blancs souhaitant une reprise en main par la papauté, les Noirs plus d'indépendance envers Rome. [FOSSIER]////

 

Justice
1. Justice retenue : celle que le Roi se réservait de rendre lui-même, car toute justice émane du roi. Justice déléguée, celle dont le roi déléguait l'exercice à ses représentants.

2. Haute justice : celle à laquelle étaient réservées les causes les plus graves (majeures) : au civil, causes concernant des intérêts importants; au criminel, infractions pouvant entraîner condamnation à mort ou à mutilation.
Basse justice : celle qui était compétente pour les autres causes (mineures).
Moyenne justice : apparaît vers la fin du XIIIe siècle "mordant" sur la compétence - en haut et en bas- des deux autres.
Bien noter qu'il s'agit là d'une hiérarchie des compétences, non de degrés de juridiction : un seigneur haut justicier avait souvent, à la fin du Moyen Age, un juge ordinaire et un "juge d'appeaulx" (=d'appel) 

3. Justice foncière : celle que tout seigneur foncier exerce sur ses hommes en raison de leurs tenures : il peut exiger une amende pour redevance non payée. [FEDOU]////

Prérogative de tout détenteur de pouvoir. Partagée entre de nombreuses juridictions. Occasion de perception de droits, d'où justice égale taxes. Mais aussi image de la puissance souveraine, délégation d'un des principaux attributs divins : Main de justice des rois. [LE GOFF]


Main :
Symbole du commandement et de l'habileté. Main de Dieu qui sort des nuages, main de justice du roi, main de l'évêque qui bénit, main de l'Homo Faber qui le distingue des animaux (à partir d'Aristote, St Thomas d'Aquin fait une gerbe de tous ces sens). [LE GOFF]////


Scolastique :
Méthode d'enseignement qui se développe dans les écoles urbaines au XIe et surtout au XIIe siècle, puis dans les universités, en opposition croissante avec les méthodes et l'esprit des écoles monastiques. Si le but est le même, trouver Dieu par la science, la scolastique donne bientôt [...] une inflexion décisive en accordant aux processus "rationnels" de la pensée une importance de plus en plus grande et de plus en plus éloignée des voies mystiques de la culture monastique. La théologie scolastique devient elle-même une science dont les monuments les plus achevés sont les sommes des docteurs du XIIIe siècle : Alexandre de Halès, Raymond de Peñafort, saint Bonaventure, saint Thomas d'Aquin et d'autres [...]. Tous ces noms sont ceux de franciscains et de dominicains, ce qui manifeste que la scolastique n'est ni antirégulière ni antimystique dans l'absolu, mais par rapport à certaines traditions désaccordées avec la Chrétienté en expansion des XIIe-XIIIe siècles.

Si le point de départ méthodologique est le même, - les sept arts libéraux groupés dans les deux cycles du trivium et du quadrivium (arithmétique, musique, géométrie, astronomie) - , la scolastique fait subir à ce programme des modifications capitales. La science clef, c'est la dialectique, science du raisonnement, et les arts du quadrivium s'orientent vers une pratique de plus en plus poussée de l'expérimentation (cela ne sera vrai qu'un temps, et bientôt la théorie envahira et sclérosera la science scolastique). Les arts mécaniques, autrefois méprisés parce qu'ordonnés vers la vie matérielle, se rapprochent des arts libéraux à la faveur de la promotion de la vie active et du dialogue qu'elle développe avec la vie contemplative. Une nouvelle liste, c'est-à-dire une nouvelle classification des sciences, plus riche, mieux articulée (où entre notamment la physique) tend à remplacer l'Heptateuchon traditionnel.

Si la base de l'enseignement reste la lectio, la lecture des textes, et d'abord du texte sacré de la Bible, la sacra pagina, la lecture biblique évolue profondément. A la recherche traditionnelle des quatre sens qui culmine dans l'appréhension mystique du sens secret, se substitue de plus en plus un sens "logique". La lectio fournit des autorités qui sont mises en questio, la question est discutée "rationnellement" , c'est la disputatio dont le maître tire sa conclusio personnelle. Les magistralia, les opinions des professeurs - ouvrant la porte aux conclusions individuelles de chacun - prennent place à côté des authentica, des autorités traditionnelles. Cette transformation décisive des méthodes scolaires et intellectuelles est le produit d'une nouvelle société : la société urbaine. Elle est la technique d'un métier nouveau, d'une corporation, l'universitas des maîtres et des étudiants. [...] [LE GOFF] ////

 

Seigneur, Seigneurie . Le terme de Seigneur, qui est tantôt la transcription de senior (plus âgé, ancien, donc supérieur), tantôt la traduction de dominus (maître), implique toujours une idée de supériorité.

1. Dans la hiérarchie féodale, : supérieur immédiat du vassal.
2. Hors de cette hiérarchie :
- maître du sol : celui qui a la seigneurie foncière.
- maître de personnes qui se sont mises sous sa protection ou de non-libres : celui qui a la seigneurie domestique ou personnelle;
- détenteur du ban : celui qui a la seigneurie "banale", "justicière" ou "politique"

Un seigneur peut n'être que foncier, ou que foncier et "politique", ou que foncier et personnel. Il peut aussi être les trois à la fois, mais sans que forcément les trois formes de seigneurie coïncident exactement et affectent les mêmes hommes. L'exercice de la seigneurie pouvait être réparti entre deux ou plusieurs co-seigneurs, soit par indivision, soit par partage.

3. Dans les Etats urbains d'Italie, au XIIIe et XIVe siècles :
- la seigneurie est le régime qui caractérise la confiscation des pouvoirs par un seul personnage, le seigneur, qui tend à perpétuer l'autorité dans sa famille.
- seigneurie est aussi le nom porté par les organismes dirigeants dans des villes qui, précisément, n'ont pas de "seigneur" : ainsi Florence et, au XVe siècle, Venise. [FEDOU]////

 

Troubadours
Poètes aquitains et provençaux de la fin du XIe siècle qui créèrent la poésie lyrique de langue vulgaire. Appartenant en général à la noblesse, ils exaltèrent dans leurs oeuvres les valeurs de la chevalerie et vulgarisèrent les principaux thèmes de l'amour courtois : idéalisation poétique de l'amour, culte de la Dame, joie trouvée dans la soumission à sa volonté. Expression  d'une société raffinée, l'oeuvre des troubadours révèle par ses accents purement païens la coupure qui s'est établie dans les cours du Midi entre l'éthique et l'esthétique. On discute de l'influence de la poésie arabe sur leurs oeuvres. [LE GOFF]

 

Valet

1. Jeune homme qui apprend le métier des armes. Au service d'un chevalier, il l'assiste, en particulier, au combat.

2. Celui qui, ayant appris un métier, l'exerce au service d'un maître. On dit aussi : compagnon. [FEDOU]////

-----> Autres définitions de "Valet", cf. [#

 



[fin de citation] /////////////////////////////////////////////////////////////

L  I  E  N  S 

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